Friday, July 11, 2008
Magnifique Sonny Rollins à Vienne !
Huit mille spectateurs s' étaient rassemblés une nouvelle fois pour applaudir Sonny Rollins dans son jardin, le théatre antique de Vienne. C'est déjà la quatrième fois que je le vois dans ce lieu en un peu plus de dix ans.
Dès le départ du concert, nous avons compris que nous allions assister à un grande soirèe. Sur "Sonny, please", un superbe thème modal, le maître se lance dans un solo au long cours magnifiquement inspiré. Le son toujours aussi superbe et la beauté de ses phrases nous transportent. "Pourquoi lire du Platon alors que le son d’un saxophone ténor peut nous ouvrir la porte d’un autre monde ?". Cette phrase de Cioran prend alors tout son sens.
Le concert se poursuit avec un Rollins toujours impérial. Pas une phrase qui ne dit pas l' essentiel et ne provoque une intense émotion. Le groupe tente de se mettre au niveau et il y parvient presque avec des beaux solos de guitare et de basse notamment sur l' émouvante ballade "In a sentimental mood". Le neveu de Sonny, Clifton Anderson au trombone, déçoit comme souvent. On aimerait tant voir un souffleur plus stimulant aux cotés de Rollins comme par exemple Don Cherry dans les annèes 60.
Les musiciens nous ont ensuite offert un superbe duo sax-percussions tout en finesse avant l' explosif "Don't Stop The Carnival" quelque peu écourté par rapport à d'habitude mais d' une belle intensité.
Après deux heures de grande musique, on pense que le concert est terminé avant que Jean-Paul Bouteiller, le directeur du festival, nous annonce que Rollins sera de retour dans quelques minutes.
Une vague de bonheur envahit le théatre, chacun ayant le sentiment d'assister à une soirèe magique.
La deuxième partie s'ouvre dans une atmosphère plus intime et Rollins semble avoir perdu un peu d' énergie et d'intensité. Pas grave, nous continuons à savourer le son de Sonny Rollins qui, une fois encore, a tenu son rang de géant du Jazz avec maestria.
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